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Economie

Suite à son indépendance et devant la pression internationale, le Maroc a mis en place des politiques néolibérales ces cinquante dernières années, qui ont eu un impact important sur le développement humain et social du pays.

Aujourd’hui, la production agricole représente 15% du PIB du pays et le taux de participation au marché du travail est bien en dessous de 50% bien que le taux de chômage soit d’environ 9,4%. Alors que le Maroc est reconnu par la Banque mondiale pour ses politiques macroéconomiques prudentes et responsables, les inégalités et la pauvreté sont encore des défis majeurs.

Une foi inconditionnelle dans le secteur privé

En 1964, suite à un premier plan d’austérité, les prémices de politiques économiques néolibérales  sont établies, qui façonneront l’avenir économique du pays pour la décennie à venir.  C’est à partir de cette période que le Maroc a décidé de se fier aux retombées économiques, considérant les plus riches comme des investisseurs en réduisant la charge fiscale.

Dans les années 1990, l’Etat a investi largement dans l’infrastructure, afin d’attirer les investissements. Les finances publiques sont alors devenues un moyen de développer de nouvelles structures avec le secteur privé, perdant tous ses joyaux économiques au fil des privatisations (Maroc Télécom, Régie des Tabacs, SAMIR, BNDE…). Au gré de la volonté des institutions internationales, le Maroc a fait la promotion des entités publiques/privées, résultant en la création d’une élite économique qui continue à ce jour de bénéficier des fruits des réformes dans un marché hautement libéralisé. Avec l’accession de Mohammed VI au trône alaouite en 1999, les investissements étrangers ont continué d’affluer dans le pays, afin de servir ses intérêts économiques et de soutenir la présence du Maroc sur les marchés étrangers, notamment sur le continent africain. 

L’importance des médias économiques

Le secteur des médias a été investi par le privé dans les années 1990 pour la presse papier et en 2005 à  l’aune de la libéralisation du secteur audiovisuel. L’application par les pouvoirs publics d’une politique néo-libérale est devenue un sujet central dans le débat public. Aussi, les journaux économiques sont il devenus un canal central d’information. Dans ce domaine, L’Economiste du groupe EcoMedia, les Inspirations Ecos du groupe Horizon Presse et  La Vie Eco du groupe La Vie Eco Presse se sont au fil des ans spécialisés dans ce domaine, mais avec un ton conciliant tandis que la presse non adossée à des groupes industriels et financiers ont été les plus critiques. 

Toutefois, pour les journalistes de ce secteur, l’information fournie par les grands noms de l’économie marocaine est souvent incomplète et reste opaque. Il est également admis que certains titres de la presse économique font des concessions aux lobbies économiques, lissant le ton de leurs articles (LIEN VERS PRESSE). Faisant souvent l’objet des faveurs de l’Etat et du secteur privé (LIEN VERS RESULTATS), les médias économiques sont moins exposés aux procédures judiciaires que les publications généralistes. Au fil des années, cela a largement impacté la confiance des lecteurs en ce type de presse.

Le rôle du financement public et la publicité

L’Etat reste la source prépondérante de production de contenu au travers de ses chaînes de télévision et de l’agence marocaine de presse MAP. Si cela n’est pas financièrement viable, cela reste une nécessité politique. En 2014, l’aide à la presse est devenue une obligation d’Etat. Avec la transformation du secteur médiatique et l’apparition des médias en ligne, la publicité reste la première source de financement pour les médias privés. Il n’existe cependant pas de régulation pour l’attribution de la publicité. En conséquent, certaines publications souffrent d’un boycott publicitaire quand ils sont trop critiques.

Sources

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